9 mai 2024
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Alex & Franck - Dead Tree Seeds !

-Par Delphine Gaston & Alexandre Farret-

Alex & Franck, bassiste et chanteur du groupe Dead Tree Seeds ont bien voulu répondre à quelques questions dans un moment de confidence autour du nouvel album «Toxic Thoughts».

Bonjour, est ce que vous pouvez vous présenter rapidement et présenter le groupe  pour ceux qui ne vous connaissent pas ? 

Alors moi je suis Alex, le batteur de Dead Tree Seeds, et moi je suis Franck, le chanteur de Dead Tree Seeds, qui est un groupe de trash metal, un mélange entre Slayer, Exodes, Creator, on touille et ça fait ça.  

Pourquoi ce nom de Dead Tree Seeds ? 

Alors ce nom de Dead Tree Seeds, ça vient du fait qu’on avait un groupe qui s’appelait Triacanthos à l’époque, vers 2006, 2007, le groupe a splitté et on n’est resté plus qu’à deux, et le bassiste m’a dit qu il me laissait les morceaux, que je pouvais faire ce que je voulais et comme le triacanthos c’est un arbre, on s’est dit l’arbre est mort mais les graines sont encore là, donc c’est les graines de l’arbre mort.  

Où est ce que vous puisez l’inspiration ?  

Films, séries, événements de votre vie, actualité ? 

Surtout en posant un regard sur ce qui se passe autour de nous en fait. 

Quel est votre processus créatif ? Comment bossez-vous ? 

On bosse beaucoup à distance, parce que Franck habite à Amiens, donc à deux heures de chez moi. On est tous un peu dispatché, donc pour éviter de trop galérer on fait ça à distance, et après c’est le truc classique, les guitaristes ont des riffs, qui mis bout à bout nous amènent des morceaux, et puis après moi derrière je met la batterie en fonction de comment je sens le truc, on réarrange un peu la structure et après Franck met son chant par dessus. Simple et classique. 

L’artwork de Toxic Thoughts, réalisé par Sandra Mameli, est particulièrement  beau. Quelles étaient vos directives ?  

Alors nos consignes, c’était qu’on voulait que ça représente le morceau Toxic Thoughts, donc les pensées toxiques. Donc les usines représentent tout ce qui pollue l’être humain de manière générale, et pas que physiquement, mentalement aussi. Les zombies qui sont au milieu, c’est une représentation de l’être humain qui va vers un truc, sans réfléchir, que ce soit l’alcool, la drogue, mais aussi les téléphones, le wifi, la 5G, tout ce qui est écran, le boulot qui pète le cerveau aussi, les guerres, tout ce qui nous rend malheureux en fait. Et donc l’artwork a été fait en fonction de ça, avec après le vert comme représentation d’une couleur toxique, et on a aussi dans le ciel, une sorte de visage qui apparaît, dans les nuages, et qui représente l’éminence grise, tous ces grands lobbyings, tous ces grands pontes avec leurs usines, etc, qui finalement règnent sur nous, et cette éminence grise est présente aussi sur l’EP.

Et comment avez-vous bossé pour réaliser le clip ? 

Alors pour le clip on est allé dans un entrepôt, que possède le bassiste parce qu’il est chef d’entreprise, et puis on voulait un truc un peu industriel, mais pas dans le sens de la musique, vraiment dans le sens de l’image, on voit des rouleaux, on voit 

des machins, des bidules. On voulait quelque chose de visuellement presque pas très beau, pour justement que le clip mette en valeur le titre, des pensées toxiques. On voulait quelque chose d’assez toxique. 

Vous faites beaucoup de dates, dont le Off By Leclerc Clisson cette année, est-ce que  vous avez un rituel avant de monter sur scène ? 

Alors il y a un truc qu’on fait, on se serre tous la main, c’est truc un peu à la con mais c’est un truc qu’on aime bien, on se checke histoire de se donner de la force, on est ensemble, on est cinq, et c’est important qu’on soit vraiment cinq, il y a des groupes où chacun est un peu de son côté, pas nous.  

Quelle est la chose ou la pensée la plus toxique pour vous ?  

La haine. La haine conduit à beaucoup de choses, à la violence, à la guerre. La haine aussi des gens envers eux mêmes. La haine et l’ignorance, mais l’ignorance conduit à la haine de toute façon, et la haine conduit à l’ignorance aussi. 

Est ce que vous pouvez me raconter une anecdote, bonne ou mauvaise, de  concert, d’enregistrement ou autre ?  

Franck : Alors moi quand j’ai été recruté, j’ai passé, entre guillemets, une espèce d’entretien d’embauche, où on m’a posé la question «Quelles sont tes motivations », et sur le coup je me suis dit quelles sont mes motivations, à part prendre du bon temps et faire des concerts ? J’avais trouvé ça un peu martial en fait, j’avais l’impression d’être à un réel entretien d’embauche.

  

Alex : Alors moi j’en ai plein de souvenirs de bons moments. Après j’avais vu des vidéos de Franck qui terminait toujours sur scène torse nu avec sa veste en cuir, et on s’était demandé s’il le ferait aussi en répet’, et il l’a fait, je trouvais ça rigolo. Ah oui et puis aussi on avait fait une scène, à Grenade en Espagne, une grande salle, à peu près de la taille de l’Elysée Montmartre, et il y avait un mec qui avait tout acheté, dans le merch, il devait nous suivre sur Facebook à l’époque du Covid, et ce mec, un espagnol, ça nous a fait kiffer de le voir comme ça. Et on a été traité là bas un peu comme des rock stars, les gens voulaient des dédicaces etc, c’était vraiment sympa comme délire.

Est ce qu’il y a quelque chose que je ne vous ai pas demandé et dont vous  voudriez parler ?

 

Non ça va tes questions étaient très bien, très pertinentes.  

Merci c’est gentil. On a encore un peu de temps, est que tu peux me parler un peu  de tes tatouages (à Franck qui en a beaucoup) ? 

Franck : Ohlala, grande histoire ! Bon là je vais être super hardcore, je suis quand même vraiment beaucoup tatoué, et je suis tatoué par rapport à mon histoire, par rapport à ce que je suis. Je suis tatoué … ça date d’il y a 30 ans, et moi je ressens une espèce de frustration quand je vois les gens tatoués dans la rue, en fait c’est devenu vraiment lambda le tatouage, tout le monde est tatoué maintenant et il y a plein de tatouages asiatiques que je vois et quand je demande au mec, alors pourquoi un dragon, ou pourquoi un poisson, souvent les mecs sont incapables de répondre. Alors qu’avant, il fallait faire du rock, ou un peu de prison, ou être marin, mais ça représentait vraiment quelque chose de fort.  

Et est-ce qu’il y a des significations dont tu veux bien me parler ? 

Franck : Aha, bon déjà j’ai une croix retournée là, je crois que c’est assez explicite, après moi je suis du signe du dragon, et il se trouve que ma grand mère est vietnamienne, donc je me suis beaucoup inspiré des tatouages chinois et vietnamiens, surtout pour le serpent, qui représente l’agressivité, le poisson, qui représente la sagesse, le dragon qui représente la puissance et la sérénité, et l’eau de mer, l’océan, qui fait que tu peux être capable de tout nettoyer, comme nettoyer ton esprit de … des gens toxiques en fait. Et après j’en ai encore plein. J’avais aussi plein de tatouages un peu pourris que j’ai fait recouvrir. Et il n’y a aucun tatoué dans le groupe à part moi.  

On parlait un peu boulot tout à l’heure, pas trop dur de concilier boulot et  musique ? 

Alex : Si c’est super dur, si on fait ça à un petit niveau, dans des bars, ça va, là on a atteint un niveau semi professionnel, même si je n’aime pas ce mot là, et ça demande maintenant de gros investissements, que ce soit au niveau financier ou au niveau du temps, et donc ça fait deux boulots puisque la musique est devenu un boulot à part entière maintenant. Et puis à côté il faut gérer le merchandising, les labels, les concepts, il faut tout gérer, et c’est compliqué. 

D’ailleurs vous faites comment pour le merch ? Pour vos tee-shirts par exemple ?  

Bon là dessus on a une chance énorme, c’est d’avoir Sandra, donc qui a fait la pochette, et qui nous fait tous nos dessins, tous nos graphismes, elle amène ses idées aussi, c’est vraiment super. Et après on se débrouille, on négocie, etc.  

Merci pour cette interview, et à bientôt en concert.


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