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Ce soir, il y avait deux types de célébration possibles : la Saint-Valentin et ses bouquets de roses pleins de pesticides ou bien les 10 ans de SHAÂRGHOT à la Cigale pour une soirée démentielle. Le choix fut rapidement fait, direction La Cigale ! Je n’ai vu qu’une seule fois le groupe en concert il y a quelques années et je me réjouis de les revoir dans une de mes salles parisiennes préférées.
C’est le DJ StrYdeR qui ouvre la soirée devant une foule pas encore très dense. A vrai dire, je m’attendais à ce que ce soit DJ AWS (Etienne) qui officie comme première partie (et que j’avais vu en première partie du concert de DIR EN GREY au Bataclan l’an passé), mais je suppose qu’il n’était pas possible d’enchainer deux performances. Le mix du soir est très éclectique, un peu oldschool parfois, passant de Björk à Marilyn Manson, à Bad Omens x Poppy ou encore Rammstein. On voit quelques personnes qui s’ambiancent dans la fosse, mais ça reste encore très calme pour le moment : le calme avant la tempête ! Pendant ce temps, c’est l’heure du recrutement des “Shadows”, avec comme marque de ralliement, une main peinte sur le visage… Evidemment, je n’y échapperai pas !
Ça y est, maintenant la salle est parfaitement remplie et c’est le GREAT EYE qui accueille le public, lui demandant si on lui avait manqué, sous les huées fournies. La chaleur grimpe d’un coup lorsque les membres de SHAÂRGHOT arrivent chacun à leur tour sur scène. Dès les premières notes de “Let me out”, titre issu du troisième album éponyme (2023), le public donne de la voix pour acclamer le groupe.
Pour cette représentation spéciale, on sent que le groupe a fait un énorme travail pour soigner la scénographie, que ce soit sur les lumières, le décor ou encore la mise en scène. Et il n’y avait pas meilleur lieu que La Cigale pour sublimer l’univers unique de SHAÂRGHOT. La communion avec le public est totale, un joyeux bordel se déroule sous nos yeux, entre walls of death, circle pits, slams, rien ne manque ce soir ! Les incursions d’Etienne et de Paul ‘B-28’ dans la fosse sont également nombreuses. Evidemment, il y a les classiques jets d’étincelles venus de la guitare de Brun’O Klose. Même les ballons sont lâchés sur le titre “Mad Party”, et l’enchainement avec “Jump” finit d’électriser parfaitement le public. “Dance as an act of resistance!”
Il y a peu de répit et l’ambiance ne retombe pas une seule fois. Le seul répit obtenu est à l’occasion de changements d’acte, à l’image de l’arrivée du GREAT EYE au balcon de La Cigale, à l’occasion du titre éponyme, toujours sous les huées du public. Le dernier acte de la soirée est introduit par une question simple “The show is over, get the fuck out of here. If you want more songs – Press 1. If you want to leave – Press 2”. Le choix fut une nouvelle fois très simple, on repart pour un tour ! C’est le titre “Shadows” qui termine le show ce soir, la boucle est bouclée après ces quasi 2 heures de show !
Ce soir, nous n’avons pas assisté à un concert, mais à un vrai musical, tant le lieu s’y prête et tant la scénographie a donné une vision dramatique à l’ensemble du show. Aux côtés du groupe, avec l’ensemble des personnages qui le composent, le public a fait partie intégrante de la pièce qui s’est jouée ce soir, jusqu’à lui-même incarner le dernier acteur. Rien de mieux pour fêter les noces d’étain entre le groupe et les fans de la première heure, aucun doute que la soirée a été parfaite pour les uns comme pour les autres.
On retrouvera le groupe au Hellfest en juin prochain, si vous n’avez pas encore eu le plaisir de le découvrir en live, foncez !
Un grand merci pour les équipes de GDP et de La Cigale pour l’organisation de cette sublime soirée et pour leur accueil !