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Amélie MARI, photographe et journaliste pour Metal Rock Magazine, était sur place pour immortaliser cette soirée placée sous le signe du death metal technique et ravageur. Trois groupes et une même intention : retourner la salle du Rex avec des riffs ciselés, une énergie implacable et un groove insaisissable.
Les Californiens de Skeletal Remains ont ouvert les hostilités avec une brutalité sans compromis. Fidèles héritiers du death metal old-school. Ils ont balancé des riffs tranchants et une batterie martelante qui ont immédiatement pris le public à la gorge. Malgré la complexité de leurs morceaux, rien ne sonnait forcé : ça jouait avec une fluidité déconcertante. Une intro parfaite pour plonger dans la soirée.
Les Bordelais de Gorod sont montés sur scène comme chez eux – et pour cause, le chanteur est Toulousain. Leur death technique, à la fois ultra-rapide et groovy, a retourné la fosse avec des passages mélodiques aussi léchés que dévastateurs. Ce qui frappe avec Gorod, c’est cette capacité à équilibrer technicité et musicalité, à garder un groove implacable sans jamais sacrifier l’agressivité. Et ce soir-là, ils étaient en état de grâce.
Puis est venu le moment d’accueillir Obscura, le monstre allemand du death metal progressif. Avec une aisance scénique et une précision chirurgicale, le groupe a transporté la salle dans un autre monde. Entre solos virtuoses, passages atmosphériques et rafales de blast beats, Obscura a montré ce soir qu’il n’avait rien plus rien à prouver. Le groupe a alterné entre brutalité et envolées mélodiques, tissant une atmosphère hypnotique, portée par une exécution impeccable et un son massif.