Le BeaujoFest est de retour, et pour sa deuxième édition, il frappe fort avec une affiche éclectique qui a secoué Saint-Georges-de-Reneins du début à la fin. Entre groupes locaux survoltés, prestations maîtrisées et une ambiance à la fois familiale et explosive, cette soirée était une vraie démonstration de ce que la scène metal peut offrir. Voici le débrief complet d’un festival qui mérite de grandir.
Le rôle d’ouvrir un festival peut parfois être un piège, mais pour Drive North, c’était un tremplin. Et ils n’ont pas déçu. Avec leur énergie débordante et leur assurance scénique, ces locaux ont montré qu’ils n’étaient pas là pour rigoler. Le son est impeccable, les lumières subliment leur set, et leur énergie contagieuse met tout le monde dans l’ambiance dès les premières notes.
Leur prestation, propre et pleine de vie, montre un vrai potentiel. Les morceaux s’enchaînent sans accroc, et le public, ravi de soutenir un groupe « à la maison », répond avec enthousiasme. Si vous ne connaissez pas encore Drive North, gardez ce nom en tête : ils ont tout ce qu’il faut pour viser plus grand.
Place ensuite à Perséide, qui apporte une touche plus mélodique à la soirée. Rodés à l’exercice de la scène, ils livrent un set solide avec une énergie plus posée, mais tout aussi impactante. Les morceaux sonnent parfaitement, et la prestation du guitariste-chanteur est un régal pour les oreilles. Sa justesse vocale est à souligner.
Si le public semble légèrement plus calme que pour Drive North, cela n’empêche pas Perséide de captiver. Leur travail scénique est impeccable, et on sent qu’ils maîtrisent leur set de bout en bout. Une performance qui montre une belle maturité artistique et qui mérite d’être saluée.
Et puis là… c’est Eight Sins qui débarque. Et quand on dit que ça explose, c’est peu dire. Dès les premières secondes, c’est la guerre dans la salle : riffs dévastateurs, rythmes fracassants et une énergie sur scène qui met tout le monde KO. Le pit se transforme en champ de bataille, et le chanteur pousse le délire jusqu’à faire un tour en pirogue gonflable… porté par un public en feu. Une image mémorable.
Le groupe balance des clins d’œil à la pop culture avec beaucoup d’humour, ajoutant une légèreté bienvenue au chaos ambiant. Les fans répondent présents, hurlant, pogotant, et laissant la salle trembler sous la puissance brute d’un set dantesque. Clairement, Eight Sins, c’est une expérience autant qu’un concert, et tout le monde en redemande.
Après la tornade Eight Sins, Akiavel prend les rênes avec une prestation plus sombre, teintée de blackened death. La chanteuse impressionne par son coffre phénoménal et un jeu de scène captivant, rappelant une marionnette habitée par des forces occultes. Cette approche, originale et fascinante, mériterait encore plus de mise en valeur.
Le set est ultra-propre, chaque note, chaque riff est millimétré. Pourtant, l’ambiance change : le public semble moins réactif, probablement marqué par l’énergie hardcore qui a précédé. Mais pour les amateurs de puissance maîtrisée, Akiavel est une véritable démonstration de force. Un contraste intéressant qui enrichit l’expérience globale du festival.
Et puis arrive Ten56. Dès les premières notes, tout le monde comprend que la soirée va se terminer dans un tourbillon de violence pure. Le pit reprend vie, la pirogue tremble, et l’énergie qui sort de la scène est tout simplement dévastatrice. Le groupe livre un set d’une intensité folle, enchaînant les morceaux comme des coups de poing. Impossible de ne pas être emporté par cette vague sonore brute et implacable.
Le public est en feu, criant, pogotant, et plongeant dans un dernier tourbillon de folie collective. Ten56, c’est la clôture parfaite pour une soirée aussi intense : brutal, implacable, et totalement immersif.
Au-delà des groupes, le BeaujoFest lui-même est une petite pépite. Le son est excellent, les lumières sont magnifiques, et les conditions pour les photographes sont idéales. Mais ce qui frappe le plus, c’est l’ambiance : on se sent à la maison, avec un esprit familial et une atmosphère chaleureuse qui contraste avec la brutalité des sets.
Avec des prix accessibles, une organisation sans faille et une affiche qui fait rêver, le BeaujoFest a prouvé qu’il était un rendez-vous à ne pas manquer. Et franchement, on en veut encore. Si vous cherchez un petit festival à soutenir, celui-ci mérite toute votre attention. Rendez-vous l’année prochaine !
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