Vendredi dernier, le Trianon à Paris a tremblé sous les assauts du metal français avec une affiche explosive : Black Bomb A, soutenu par deux premières parties de choix, Dagoba et Loco Muerte. Retour sur cette soirée mémorable qui a fait vibrer la scène hardcore et metal.
Malgré un Trianon qui semblait avoir du mal à se remplir alors que l’heure du show approchait, la soirée à tout de même commencée fort et tout le public est apparu comme par magie pour les Loco Muerte ! Le groupe originaire du 91 qui voit sa popularité exploser ces derniers mois et qui s’est offert un ni plus ni moins que la scène mythique du Trianon pour fêter la sortie de leurs nouvel album ‘’ Parano Booster ‘’.
Les premiers riffs retentissent à peine que déjà la fosse se déchaine. Le groupe, fidèle à son style de Chicano Mosh, enchaîne les morceaux rapides et puissants. Leur set est court à mon gout mais plus qu’efficace, c’est même à se demander si la foule n’était pas présente ce soir en grande partie pour les LOCOS à en juger par la quantité de t-shirt issu de leurs merch que l’on peut voir dans le pit.
Comme à leurs habitudes, ils courent et sautent partout dans le plus pur esprit hardcore / thrash metal à l’ancienne et c’est ça qu’on aime ( et ça fait des belles photos en plus ), particularité de cette dates, le public à eu droit à l’apparition sur scène de deux lutteurs mexicains qui changeaient de déguisement en fonction des morceaux pour mettre encore plus d’ambiance ! Le clous de ce court mais intense spectacle restera le tout dernier morceau que Mitch ‘’ El Mitcho ‘’ ira finir de jouer sur les épaules d’un fan pendant un cicle pit sous les acclamations d’un public déjà déchaîné alors que la soirée ne fait que commencer.
Après cette mise en bouche des plus épicée, c’est au tour de Dagoba de prendre possession de la scène. Les Marseillais, véritables vétérans de la scène metalcore française, imposent immédiatement leur style avec une présence scénique impressionnante. Le son est massif, la guitare tranchantes de Richard ( aussi guitariste de Déluge ), et la batterie de Théo ( batteur virtuose qui officie dans Hurakan et Exocrine ) est une véritable machine de guerre. Shawter, le frontman charismatique, incite la foule à se lâcher des les première notes de ‘’ Inner Sun ‘’. On sent une montée en puissance avec des titres comme ‘’ It’s All About Time ‘’ devenu mythique grace au gigantesque wall of death qu’il avait entrainé lors du Hellfest 2013 qui va bien évidemment séparer le Trianon en deux ou encore ‘’ When Winter ‘’ et bien entendu ’’ The Thing Within ‘’ qui clôturera le show, où la fusion de mélodies sombres et de rythmes martiaux fait mouche.
Le public est conquis dès le premier morceau. La lumière stroboscopique, les effets visuels et la précision des musiciens créent une ambiance apocalyptique, faisant de leur performance un véritable show ( captivant quand on est spectateur, stressant quand on est photographe car l’absence de lumière en façade et l’omniprésence de fumée ont rendu tous les photographes présent ce soir là assez contrarié au vu du résultat des clichés ). Néanmoins, Dagoba prouve encore une fois qu’ils maîtrisent l’art de captiver une audience et de la plonger dans un tourbillon sonore.
Pour garder un ton humoristique, Shawter ne manquera pas à la fin du show de faire le signe de l’olympique de marseille avec ses doigts histoire de bien agacer les éventuels fans de foot dans la salle ( une occasion à ne pas rater quand un groupe marseillais se produit à Paris
C’est le moment, Black Bomb A monte sur scène dans une explosion de cris et d’applaudissements. Le groupe, pilier du hardcore français depuis les années 90, ne fait pas dans la dentelle. Leur style, mélange brutal de hardcore, de metal et de punk, fait toujours des ravages. Dès les premières notes, le Trianon se transforme en un véritable champ de bataille.
Poun et Arno, les deux chanteurs emblématiques du groupe, se livrent à un échange vocal explosif comme à leur habitude, alternant entre cris gutturaux et hurlements perçants. Les morceaux phares comme Mary, Double, ou encore Look at the Pain sont repris en chœur par un public déchaîné. Chaque riff est un appel à la révolte, chaque breakdown incite à des pogos frénétiques. Le son est puissant, la guitare de Sam et claque avec une précision chirurgicale, tandis que la basse de Etienne et la batterie de Jordan tabassent la salle sans relâche.
Le groupe profite de l’occasion pour célébrer plus de 25 ans de carrière, et le public, composé de fans de la première heure comme de nouveaux venus, est en totale communion, des slams incessants et un circle pit gigantesque prenant place au centre de la fosse.
Vous ne pouvez pas copier le contenu de cette page