On les attendait et les voila, KARRAS, groupe français de grindcore, a eu l’honneur d’ouvrir les festivités de la journée du vendredi au MOTOCULTOR 2024. Premier groupe de la journée, c’est une tache difficile qu’attend KARRAS : réveiller nos festivaliers ! Et attention, le groupe a su relever le défi avec une énergie brute.
L’ambiance, bien que marquée par une certaine énergie matinale, a rapidement été secouée par la puissance du groupe. Le public, encore en train de se remettre de la veille, n’a pas immédiatement répondu à l’appel de la fureur mais le circle pit est vite arrivé ! Un circle pit léger pour se mettre en bouche.
Sue le plan musical, KARRAS n’a pas déçu. Les rythmiques lourdes, typiques du grindcore, ont retenti avec avec force, offrant une prestation solide et percutante. La batterie martelante et les riffs de guitare abrasifs ont fait vibrer le sol du festival, rappelant à tous que même en pleine journée, le grindcore sait frapper fort.
KARRAS à livré une performance honnête pour une ouverture de journée. Bien que que l’ambiance et le circle pit aient souffert de l’heure précoce, mes rythmiques loudes et l’énergie brute du groupe ont posé les bases pour ce qui promettait d’être une journée intense au MOTOCULTOR 2024.
Place à EIHWAR ! En remplaçant SABLE HILLS qui a annulé sa venue, ce groupe français de pagan a mis tout le monde d’accord. Ces derniers ont offert une prestation impressionnante, plongeant le public dans une ambiance celtique des plus immersives. Avec des costumes soigneusement travaillés, l’aspect visuel du show a largement contribué à nous transporter au sein d’un univers enivrant, inspiré des temps anciens.
Avec des rythmiques riches et variées à la batterie, celles-ci ont largement contribuées à nous transporter dans une ère viking, sans pour autant voler la vedette à sa chanteuse qui nous a émerveillé à travers sa chorégraphie, ajoutant une touche de subtilité. EIHWAR a également su faire participer le public, à travers des applaudissements et des pas de danse, créant ainsi une connexion chaleureuse entre la scène et la foule.
Une prestation mémorable qui a su marquer les esprits.
1914, LE RETOUR TANT ATTENDU !
Le 16 août 2024 restera gravé dans les mémoires des fans de black metal comme le jour où le groupe ukrainien a transcendé le genre, offrant une prestation live d’une intensité rare et d’une noirceur absolue. Après avoir dû annuler leur venue en 2023 en raison du conflit russo-ukrainien, le groupe était attendu avec impatience, et leur retour sur scène n’a pas déçu.
Le concert débute sur une introduction des plus badass. Le public, captivé dès les premiers instants, se retrouve immédiatement plongé dans l’univers oppressant de 1914 tant au niveau musical que visuel. Dmytro KUMAR, le charismatique chanteur du groupe, émerge alors de l’ombre, imposant sa présence avec une prestance glaciale. D’un simple regard, il impose une brise dans la foule avant de déverser son chant, incarnant parfaitement les horreurs de la guerre qu’il dénonce dans ses textes. Vêtu d’un costume noir austère et maculé, son visage recouvert d’un maquillage sinistre, Kumar est l’incarnation vivante de l’obscurité, un spectre hantant la scène.
L’athmosphère noire que DMYTRO Kumar instaure ne se limite pas à son apparence. Ses paroles, crachées avec rage , peignent des tableaux d’une violence extrême, un chaos organisé où l’histoire tragique de son pays natal résonne de manière particulièrement poignante. Mais au-delà de la musique, c’est son discours qui marque les esprits. Entre deux morceaux, le chanteur prend la parole pour exprimer son soutien indéfectible à l’Ukraine, déchiré par la guerre. D’une voix lourde de colère et de détermination, il lâche ces mots qui résonneront longtemps dans la mémoire des spectateurs : « Fuck war, fuck imperialism and fuck Poutine ! » transcendent le contexte du concert pour devenir un cri de révolte contre l’oppression.
Le concert se termine comme il a commencé, dans un fracas de sons apocalyptique, laissant le public à la fois épuisé et éxalté. Une chose est sûre : 1914 n’a pas seulement repris la scène après une années d’absence, ils l’ont conquise, réaffirmant leur place unique dans le paysage du black metal, tout en restant fidèles à leurs convictions les plus profondes.
Sayez, MYRKUR entreau MOTOCULTOR ! En ayant su capter l’attention du public avec une performance intense et imprégné d’une atmosphère sombre, à l’image de leur dernier album « Spine », MYRKUR performe ! Contrairement à leurs prestations habituelles, souvent caractérisées par une douce mélodie mêlée de sonorités folk, le groupe a choisi de plonger plus profondément dans les racines du black et du pagan pour cette prestation.
Le choix de privilégier les morceaux de « Spine » a conféré à la performance une densité palpable, faisant évoluer l’atmosphère du festival dans la noiceur. Les titres interprétés étaient porteurs d’une énergie captivante, qui a su résonner avec la nature sombre de l’album. Cependant, cette orientation a également laissé certainsfans sur leur faim, car quelques-uns des morceaux les plus attendus du répertoire de MYRKUR, tels que « House Carpenter » ou « Bonden og Kragen » n’ont pas été joués.
Malgré cela, la performance de MYRKUR au MOTOCULTOR 2024 reste une démonstration impressionnante de leur capacité à se réinventer et à offrir des expériences live qui ne laissent personne indifférent. Pour ceux qui apprécient la puissance du black/pagan metal, cette prestation a indéniablement été une réussite.