Interview avec Lina Benabdesslem, chanteuse du groupe PARALLYX !
Lina BENABDESSLEM, chanteuse du groupe PARALLYX a bien voulu répondre à quelques questions depuis la création de son nouveau groupe..
Bonjour Lina!
Parle-nous un peu de PARALLYX ton nouveau groupe. Comment est né ce projet ?
J’ai eu l’idée de créer Parallyx pour allier musique et storytelling : je suis fascinée (et un peu effrayée, avouons-le) par tout ce qui se raconte au sujet des sectes et je voulais imaginer une histoire autour de certaines sectes que je trouve particulièrement mystérieuses et représenter ça à ma manière à travers le genre de musique que j’ai toujours aimé : le metalcore. Je suis aussi tombée récemment amoureuse du djent, j’adore les tons graves, les dissonances et l’énergie que ce genre dégage. Alors pour Parallyx, j’ai cherché des instrumentistes qui colleraient bien à ce style, avec une bonne base de jazz surtout pour la section rythmique. Et je les ai trouvés !
Qui sont et d’où viennent les autres membres du groupe ?
Jérôme a été le premier guitariste de Parallyx, il est à l’origine des trois premiers singles et c’est également le guitariste de Muddles.Robin a rejoint Parallyx après Jérôme et il a bien 15 ans de percussions classique dans les dents ! Il est aujourd’hui en école supérieure de jazz et est également batteur chez ODC et Plümf.Corentin a une formation classique et jazz, même si les projets dans lesquels il joue en tant que membre ou invité sont divers et variés (Kim Melville, Noflipe) il a une super signature son qui nous a tout de suite plu. Valentin fait de la musique depuis toujours et comme moi, il a une formation business en parallèle de son expérience musicale. Nous avions déjà joué ensemble pour des projets précédents et la décision de l’intégrer au groupe s’est très vite présentée comme évidence.
On note un léger changement de style musicalement parlant par rapport à ce qu’on a eu l’habitude d’entendre, un choix de ta part ?
Il semblerait qu’on m’attende toujours plus dans le milieu du métal sympho, c’est vrai ! Mais ceux qui me connaissent savent que j’ai toujours été plus fan de musique « core » et bien énergique. Mes groupes de prédilection étant Ice Nine Kills, In This Moment, Bloodywood, Architects… Dès que j’ai pu le faire, j’ai lancé mon projet dans le style que j’ai toujours voulu chanter et imaginer. Je suis également à la composition et ça me plaît beaucoup plus d’imaginer que nos morceaux seraient écoutés durant une séance de sport.
Quel est la ligne directive de vos morceaux ? Des sujets particuliers abordés ?
Notre gros objectif est de donner envie aux gens de bouger dans tous les sens. On veut injecter une grosse dose d’énergie tout en racontant une histoire, donc en générant des images dans l’esprit des auditeurs. Quant aux sujets, chaque album racontera l’histoire d’une secte en particulier, donc les morceaux seront des « épisodes » de cette histoire. C’est un peu comme une série en 10 épisodes : là, ça sera un album en 10 morceaux avec un début, un milieu et une fin d’histoire.
Est-ce qu’une tournée est prévue ?
C’est en cours de programmation… 😉
Dans la globalité quel sont les projets pour PARALLYX ?
Nous finissons actuellement d’écrire l’album en sortant les singles en parallèle car nous ne voulons pas attendre que les morceaux ne soient plus « actuels » et représentatifs de ce qu’on fait. Si on parle de la manière de faire « à l’ancienne » les groupes composaient durant 6 mois à 1 ans et le temps que tout soit enregistré, que le plan de communication soit mis en place, que les clips soient faits, il pouvait se passer 2 ans entre le moment où le morceau était écrit et le moment où il était révélé au public. On change beaucoup en 2 ans et je voulais m’assurer que nos morceaux auraient toujours ce « truc » qui nous excite au moment où il sort.
Le plan, donc, est de sortir single après single d’ici la sortie de l’album, qui sera annoncé courant 2024. En parallèle, on a quelques concerts de prévus pour défendre l’album en pré-sortie !
Que penses-tu de l’émergence des femmes dans la scène Metal ?
Je pense qu’il y a encore des progrès à faire. Il arrive encore trop souvent qu’on associe les femmes à une certaine image dans le metal, qu’on soit étonné qu’elles fassent autre chose que du métal symphonique et on s’attend à ce qu’elles jouent sur leur image. Au niveau du business aussi, je me sens souvent obligée de justifier mon diplôme de management pour qu’on m’écoute sur certaines directions que je souhaite faire prendre au groupe. C’est finalement aussi mon métier, je ne suis pas que chanteuse, et même si je fais pleinement confiance à notre management et aux équipes avec lesquelles on travaille, je trouve qu’on écoute souvent moins les chanteuses que les chanteurs et qu’on a tendance à penser que nous ne sommes ici que pour « faire les belles ». C’est mal me connaître. J’ai un objectif clair pour Parallyx, tant en termes d’image qu’en terme de direction artistique, et je suis contente de travailler avec des personnes qui nous aident à aller dans ce sens en nous apportant leur expertise, dans un climat de confiance mutuelle.
Est-ce que tu continues des projets avec tes autres groupes en parallèle, ou tu mets la priorité sur PARALLYX ?
Parallyx est clairement ma priorité, même si je n’abandonne pas mes autres projets. Disons simplement que je ne peux pas mettre mon énergie partout alors j’organise différemment mon temps, avec un bien sûr une plus grosse part pour Parallyx.
Qu’est-ce qu’on peut vous souhaitez pour la suite ?
On adorerait pouvoir faire la première partie de certaines de nos inspirations (notamment Architects, Spiritbox, Bad Omens, Monuments, et j’en passe) mais en attendant on va déjà se concentrer sur ce qui est déjà planifié : le Festival 666, le FuriosFest, le French Clash du MetalDays et une autre date où on ouvre pour un groupe que j’aime personnellement BEAUCOUP (mais que je ne peux pas annoncer pour le moment où je réponds à cette interview).
Et surtout, ce que vous pouvez nous souhaiter, c’est qu’on s’amuse un maximum sur scène et que nos morceaux plaisent et divertissent un maximum de monde !
Interview de Sandra Vidalon