Chronique – « Wrath & Ruin » – WARBRINGER

L’album s’ouvre sur une introduction épique « The sword and the cross » qui monte lentement en intensité avant d’exploser en un Thrash véloce et impitoyable. Ce morceau rappelle le WARBRINGER de « Woe to the vanquished »(2017) avec une touche plus sombre et mélodique. « A better world », premier single dévoilé en janvier 2025, est un condensé d’agressivité maîtrisé. Le riff principal, inspiré par le death metal mélodique, apporte une dynamique nouvelle, tandis que la batterie se veut percutante et pressée. Kevill alterne les growls et son chant Thrash habituel, renforçant le côté dramatique du morceau. «Neuromancer» est probablement l’un des morceaux les plus ambitieux de l’album. Ce titre démarre sur une ambiance pesante avant de s’emballer avec un mid-tempo menaçant. Un pur brûlot Thrash « The Jackhammer » avec son tempo ultra rapide et son riffing implacable. Cette chanson rappelle les meilleures heures de Kreator et Slayer. La section rythmique est mise à l’honneur avec une basse grondante qui renforce l’impact global du morceau.
« Through a glass, Darkly » : changement d’ambiance avec ce titre plus atmosphérique. WARBRINGER y explore des sonorités presque progressives incorporant des harmonies de guitares complexes et des transitions inattendues. La montée en puissance progressive rappelle parfois des groupes comme Vektor, tout en conservant l’identité du groupe. Retour à un Thrash plus direct « Strike from the sky » avec une construction en crescendo. Les paroles sont scandées avec une hargne communicative. Le break central, où les guitares ralentissent pour repartir de plus belle est particulièrement efficace. « Cage of Air » se place comme le morceau le plus expérimental de l’album. L’introduction en arpèges dissonants évoque presque du Black metal avant que le riff principal ne ramène le tout vers un Thrash dévastateur. Un final apocalyptique avec « The last of my kind » ; ce morceau épique alterne entre passages ultra rapides et breaks plus lourds et martelés. L’album bénéficie d’une production massive qui met en valeur chaque instrument. WARBRINGER semble avoir trouvé un juste milieu entre brutalité pure et complexité musicale.