Chronique – « The calling » – AREIS

Dès les premières notes, AREIS, plonge l’auditeur dans une ambiance sombre. Le son du groupe est marqué par des guitares acérés, une batterie frénétique et des voix écorchées qui oscillent entre cris torturés et chant plus aérien. L’album réussit à naviguer entre différents styles sans jamais perdre en cohérence, offrant une expérience intense et immersive. AREIS puise son inspiration aussi bien dans le Black metal moderne que dans le post hardcore, créant ainsi un contraste fascinant entre violence pure et atmosphères planantes. Des riffs percutants côtoient des moments plus introspectifs, où les mélodies se font plus lancinantes, renforçant l’impact émotionnel de l’album. L’album pose immédiatement l’ambiance avec « Shattered lands« , les riffs tranchants, une batterie explosive et des hurlements viscéraux. Un démarrage en trombe qui capte instantanément l’attention de l’auditeur. Une montée en puissance s’en suit dans les morceaux, une tension progressive, où la violence du black metal se mêle à une atmosphère presque apocalyptique. On y retrouve également des passages plus aériens, mélodiques, apportant une certaine sensibilité. L’une des forces de cet opus réside également dans la production, qui parvient à capturer l’énergie brute du groupe tout en restant clair et équilibré. Le mixage met en avant chaque instrument avec une précision chirurgicale, renforçant l’impact des compositions. La batterie sonne massive, les guitares tranchent l’espace sonore avec agressivité et la voix tantôt hurlée tantôt incantatoire ajoute une profondeur émotionnelle indéniable.