
L’album Skeletá de GHOST, dont la sortie est prévue le 25 avril 2025, marque une nouvelle étape dans l’évolution du groupe. Le premier single, Satanized, est déjà disponible sur toutes les plateformes, accompagné d’un clip mettant en lumière le nouveau frontman, Papa V Perpetua. Peu après la sortie de l’album, GHOST effectuera trois concerts en France : à Lyon (26 avril), Toulouse (27 avril) et Paris (13 mai).
Skeletá est décrit comme le plus introspectif des albums de GHOST. Contrairement à leurs précédents disques, qui abordaient des événements extérieurs, Skeletá se concentre sur des émotions individuelles et introspectives. Produit par Gene Walker et mixé par Andy Wallace et Dan Malsch, cet album promet de révéler toute la complexité et la profondeur de GHOST.
Rentrons maintenant dans le vif du sujet !
Le premier morceau, Peacefield, offre une introduction majestueuse et nostalgique. Il transporte immédiatement l’auditeur, tout en laissant entrevoir une lueur d’espoir. La voix angélique féminine du début est tout simplement magique, l’entrée de la guitare qui reprend et soutient les mélodies vocales du chanteur, nous berce, et la guitare saturée, d’une puissance saisissante ne nous laisse pas indifférent. Le titre évoque le chemin de la guérison après un traumatisme, on peut sentir que le chanteur traite d’un sujet très personnel. Personnellement je trouve que c’est une très bonne ouverture d’album, elle introduit aux thèmes et à l’atmosphère musicale que nous allons retrouver dans les prochains morceaux.
L’ambiance se fait plus lourde avec Lachryma, qui prend un ton plus sombre dès l’introduction avec des riffs effrénés. Cette chanson nous plonge dans une bataille intérieure entre la douleur et la volonté de s’en sortir. La voix, portée par des performances vocales particulièrement émouvantes, exprime la souffrance émotionnelle, notamment celle d’une rupture toxique. Toutefois, le refrain, qui affirme « I’m done crying », marque un tournant vers la libération et la guérison. Au dernier quart du morceau, l’intensité du morceau monte avec un trio de guitare puissant, légèrement distordu, soutenu par une batterie déchaînée. Il est bon de noter que le morceau est sorti le vendredi 11 avril !
Le morceau suivant, Satanized, poursuit cette exploration des luttes intérieures. Ce titre, déjà disponible en single, nous plonge dans une lutte déchirante contre des forces obscures, une métaphore de la dépression ou d’un conflit spirituel. L’alternance entre passages calmes et refrains incantatoires crée une atmosphère théâtrale, où la guitare saturée et la batterie renforcent l’angoisse.
On poursuit avec Missilia Amori, une chanson où l’amour destructeur est comparé à une guerre. Le début explosif du morceau, avec un riff de guitare incisif, symbolise l’intensité de l’émotion, une rage intérieure alimentée par la trahison et un désir de vengeance.
Marks of the Evil One, quant à elle, s’inscrit dans une dimension prophétique. Ce morceau, marqué par des références aux cavaliers de l’apocalypse et à la propagation du mal, nous plonge dans une lutte contre une domination maléfique. Le refrain entraînant et les guitares plus discrètes au début ajoutent une touche mystique. Je pense que c’est mon préféré, à vrai dire je l’ai encore en tête actuellement et c’est loin d’être déplaisant !
L’album poursuit avec Umbra, une chanson qui explore la passion et l’amour interdit. Le mélange hypnotique de synthétiseur, de guitare et de batterie crée une atmosphère envoûtante. Les sons produits par les guitares qui se déploient à la fin du morceau mixent plusieurs sonorités élevant la chanson à un tout autre niveau.
Il semblerait qu’après la tension, l’ambiance soit plus calme et triste dans Guiding Lights, une chanson sur la désillusion, sur ces illusions nous emmenant dans des chemins sans issue. Mais petit à petit, l’énergie de la chanson change et les guitares semblent presque suivre les lamentations de la chanson.
L’intensité de la douleur apparaît avec De Profundis Borealis où la mélancolie de départ, jouée au piano, est emportée par l’énergie et la colère de la musique. Mais l’espoir est encore là, les guitares et la batterie redonnent une force et la volonté d’un combat contre la douleur. Pour moi, ce titre nous apporte enfin la volonté de se battre contre les souffrances que nous venons de traverser.
On cherche encore l’introspection avec Cenotaph, qui semble être un hommage aux défunts. La guitare lourde et hypnotique se fait presque de manière répétitive, avec un solo impressionnant. La reverb sur la voix du chanteur nous donne l’impression de flotter, elle porte l’idée du souvenir des personnes disparues qui persiste.
Enfin, Excelsis conclut l’album sur une note calme et émouvante. Ce morceau traite de la fin de vie et de la quête de paix après la souffrance. La guitare délicate, accompagnée par quelques touches de piano, offre une ambiance intime, pendant que la batterie se fait très discrète. L’autre moitié du morceau gagne en énergie, on ressent que l’intention de l’intégralité des musiques de l’album est de porter l’espoir de se remettre et d’avancer à la suite des pires événements de notre vie. Le morceau est très touchant mais très répétitif aussi, ce que j’aime un peu moins. Cependant, il faut avouer que c’est un morceau très émouvant, qui traite d’un sujet auquel nous sommes tous confrontés.
En conclusion, Skeletá de GHOST se présente comme une œuvre poignante et riche en émotions, marquée par une exploration profonde des luttes intérieures et de l’espoir de guérison. L’album se démarque par son approche introspective et son atmosphère musicale envoûtante. On sent que cet album est beaucoup plus personnel que les précédents. Et pour les amoureux de guitare, cet album ne déçoit pas non plus puisqu’on nous montre toutes les prouesses techniques des musiciens.

Artiste : GHOST
Album : Skeletá
Date de sortie : 25 avril 2025
Label : Loma Vista Recordings/2025