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En ce doux vendredi soir de février, une foule hétéroclite parisienne se forme en attendant l’ouverture de l’Olympia. Ce soir, Opeth fait son grand retour dans la capitale, deux ans après son passage à Pleyel et quatre après son premier Olympia (fun fact : c’était le dernier concert que je faisais avant le confinement….).
Mais avant l’arrivée du quintet suédois, un autre groupe de légende est venu chauffer la salle avec son heavy / power tout en muscle, moustache et hymnes épiques. Le trio Grand Magus à enfin pris sa revanche suite à l’annulation de son concert à cause de la pandémie Covid et s’est montré à la hauteur de sa réputation. En un peu moins d’une heure, les tubes se sont enchaînés au fur et à mesure que l’Olympia se remplissait. Bien que la majorité du public venait pour Opeth, la puissance des riffs du trio et l’attitude hyper joviale et communicative ont su conquérir une foule ne connaissant pas du tout le groupe. Au début, j’étais un des seuls à chanter à tu-tête sur « Skybound » pour qu’à la fin toute la fosse fasse chœur sur « Hammer of the North ». Grand Magus est un groupe trop rare par chez nous, avoir enfin pu les voir fut un réel plaisir et honneur, en espérant les revoir rapidement !
Setlist :
I, the Jury
Skybound
Steel Versus Steel
Ravens Guide Our Way
Sunraven
Untamed
Like the Oar Strikes the Water
Hammer of the North
Il est 21h15, les lumières s’éteignent progressivement, les différents écrans sur scène s’allument, nous laissant admirer toute la scénographie reprenant l’esthétique du dernier album « The Last Will and Testament ». Une courte introduction et « §1 » ouvre le bal. Dès les premières notes, la magie opère et nous sommes transportés par la puissance et la beauté de la musique de Mikael Akerfeldt et son orchestre. A peine le premier morceau terminé que le monstrueux riff de « Master’s Apprentices » rugit et déclenche des pogos dans une fosse chauffée à blanc par Grand Magus. Histoire de garder cette puissante énergie, le groupe enchaîne avec « The Leper Affinity », c’est puissant et grandiose. Puis Mikael a sa première interaction avec le public. Comme à son habitude, il est extrêmement communicatif et on le sent réellement content d’être là ce soir. Mais il est temps de revenir sur une nouvelle composition et « §7 » est jouée et nous prouve que ces nouveaux morceaux sont vraiment très bons et passent merveilleusement en live. Puis il est venu le temps où la tempête s’est quelque peu calmée et le groupe enchaîne avec « Häxprocess » et le magnifique « In My Time of Need » où nous sommes conviés à chanter en chœur le refrain. Pour introduire un ancien morceau, Mikael nous rappelle à quel point « The 90’s was shit ! » puis « The Night and the Silent Water » de l’album « Morningrise » est joué. Pour la suite, un nouveau paragraphe est joué ,« §3 », suivi du classique « Ghost of Perdition » avant de terminer sur le magnifique « A Story Never Told » et son solo époustouflant de beauté. Après une sortie de scène rapide, le groupe revient et continue avec un autre classique « Sorceress ». Mais avant d’enchaîner avec le dernier morceau, le groupe nous joue la ballade culte de Napalm Death « You Suffer » suite à une injonction dans le public. Ce fut un grand moment d’autodérision. Et puis, comme pour tous les show du groupe, Opeth conclut avec le magnifique « Deliverance » et ses 14 minutes de « Dark and progressive melodic death metal ».
Jouant plus de deux heures et faisant la belle part à son nouvel album tout comme des morceaux plus anciens et metal extrême de son répertoire, Opeth nous a offert un show magnifique et d’une beauté rare à la hauteur de sa légende.
Setlist :
§1
Master’s Apprentices
The Leper Affinity
§7
Häxprocess
In My Time of Need
The Night and the Silent Water
§3
Ghost of Perdition
A Story Never Told
Encore :
Sorceress
You Suffer (Napalm Death cover) (Played two times)
Deliverance