Chronique – ULTRA VOMIT et « Le Pouvoir de la Puissance »

Doigts de Metal :

La légende raconte que certains pensent encore que Orelsan aurait prêté sa voix pour ce morceau.
On suit un non initié au Metal qui découvre cet univers et qui réalise que les metalleux ne sont pas si effrayants, bien au contraire ! C’est un titre qui fait assez références aux diverses participations du groupe au Hellfest. “Doigts de Metal” nous apprend à devenir un metalleux en pointant tous les clichés et préjugés, avec du rap à la Orelsan et a réussi à atteindre un nouveau public ! On y retrouve des échantillons de “Pauv’ Connard” et “Kammthaar”, un soupçon de Sum41 et une touche de Smash Hit Combo, Le clip atteint le million de vues en moins de 2 semaines et offre une intro et outro différente de la version album avec des références dans tous les sens notamment au Seigneur des Anneaux !

Toxoplasma Gondii (Felinus Sanctus) :

Défenseurs de la cause animale et amoureux des chats, Ultra Vomit nous explique pourquoi nous autres humains sommes aussi accro aux chats et comment ils ont réussi à atteindre notre cerveau grâce au parasite qu’ils peuvent transmettre : le toxoplasma gondii (ou toxoplasmose) qui lorsqu’il nous affecte peux modifier notre comportement et nous fait être attiré inconsciemment par l’odeur des chats. Avec ses riffs très Black Metal et son Latin approximatif, Toxoplasma Gondii (Felinus Sanctus) aborde par sa métaphore de possession satanique la dure réalité de l’existence de ce parasite.

Ricard Peinard :

Petite dédicace aux sudistes et leur boisson emblématique : Le Ricard, qui pour eux se réfère presque à de l’eau. Entre du Renaud et du Wampas, on reconnait bien l’état d’esprit des buveurs de jaune, toujours prêts à faire l’apéro !

Mortal Konkass :

C’est le combat final entre Ultra Vomit et… nos couilles (qu’on en ai ou pas). Dans une continuité de l’album, on retrouve une touche du Sud avec un accent qui ferait taire les cigales et un clin d’œil aux joueureuh de bouleuh. Dans ce combat acharné, on pourrait y entendre une vibe à la Rise of the Northstar, toujours une touche de “Pauv’ Connard” et un zeste de Mortal Kombat pour introduire et fermer le duel.
Depuis sa sortie, “Mortal Konkass” se place assez haut dans la liste des titres favoris de l’album et les fans ont hâte de pogoter dessus en live !

The Gruge :

Léa Bouchart introduit le morceau, incarnant une élève qui raconte une légende qui tourne dans l’établissement : le fantôme d’une fille reviendrait hanter la salle de classe lors des contrôles pour faire tricher les élèves. On reconnait tout de suite les références aux films The Grudge et Retour vers le Futur, et musicalement ça nous fait penser à du Banane Metalik mélanger à du Dimmu Borgir. Les U.V. auraient-ils sorti un morceau qui succède à “Mountains of Maths” de leur album Objectif : Thunes ?

Tikawahukwa :

Une chanson pour les accros au café du matin, du midi et du soir. Je n’ai pas pu m’empêcher de penser directement à la chanson “Le Café” d’Oldelaf et Monsieur D. “Tikawahukwa” est un condensé d’énergie à la Sepultura ou Soulfly, avec des passages Rage Against the Machine et System of a Down. On a aussi droit à une série de marques de café, à boire sans rien ajouter dedans, prononcée à “l’italienne” pour clore ce morceau caféiné.

Patatas Bravas (Ft. Crisix https://www.crisixband.com/) :

Après un caméo dans “Takoyaki”, Patrick Baud refait une apparition vocale dans une introduction toujours type documentaire pour une spécialité culinaire. Un featuring incroyable avec le groupe de Thrash Metal : Crisix, dont on reconnait bien le style, mélangé avec un peu de “Te Quiero Puta” de Rammstein. Tout ça nous donne un super assaisonnement pour “Patatas Bravas” !

Mouss de Mass (Ft. Mouss de Mass Hysteria) :

La chanson avait déjà fait sa sortie “work in progress” dans l’album live au Gros 4 au Zénith de Strasbourg en 2022. On se doute alors que c’est un hommage à Mass Hysteria, notamment au chanteur Mouss Kelai, aux des sonorités à la Maximum the Hormones, qu’ils ont vu plus tard la même année à Paris (j’y étais aussi, je les ai vu au loin haha), avec les passages de Léa au chant clair sur le refrain.

Auto-Thunes :

Si vous ne connaissez pas l’opening de l’anime “Tesagure! Bukatsumono”, c’est le moment, on est dans la même vibe ! Dans ce morceau, Ultra Vomit utilise les codes pour créer un tube qui va rapporter de la thunes et nous décrit en même temps comment le faire. Je trouve personnellement qu’on a un son qui peut succéder à l’emblématique “Je collectionne des canards (vivants)” avec un petit côté Nirvana x Blink-182 et ce genre de groupe Pop Punk des années 90-2000 !

Ültrüs Crew :

Contrairement à “Kings of Poop”, “Ültrüs Crew” serait plutôt un gentil auto-clash de présentation du groupe durant une interview sur la fictive Radio Foetus. Chacun des membres se présente avec un flow à la Stupeflip. La partie de Manard a été plus qu’appréciée par les fans qui demande maintenant un featuring Manard / Cadillac !

GPT (A l’Instant) :

De la poésie à l’état pure avec une intro très “Was it Me” de The Exploited et des relents de Rammstein et une toute petite touche de Johnny et des Inconnus pour teaser la suite de l’album. La chanson “GPT (A l’instant)” est-elle écrite pas la fameuse I.A. ? En tout cas elle devient, pour sûr, l’hymne des sérials péteurs !

Mollo sur le Caca :

Certains diront Justin(e), d’autres Zephyr21, mais ce qui est sûr c’est qu’on est bien dans le Pop Punk français sur ce titre qui clame le ras le bol de la thématique du Pipi et du Caca chez Ultra Vomit avec une superbe imitation de Jean-Pierre Bacri. En back, on peut entendre la participation de E-Tron, le robot copy-pasta de Robot Caca des U.V. En tous cas, on peut dire que “Mollo sur le Caca” restera dans les annales.

La Puissance du Pouvoir :

Commençons directement par le plus important : c’est bien Nicolas qui fait l’imitation de la voix de Johnny et OUI elle est IN-CROY-ABLE (AHOU !) ! C’est un peu ça aussi la puissance du pouvoir.
Ceci dit, passons à la suite… Ce titre, qui se veut être éponyme de l’album, est tout simplement épique et rempli de clins d’œil cinématographiques. Il exprime ce sentiment de force qui nous envahit quand on joue ou que l’on écoute du Metal Puissant !
Et comment mieux représenter cette perception du Pouvoir qu’en démarrant par un motif médiéval suivit du thème principal du Seigneur des Anneaux qui revient souvent dans la chanson. Le fameux cri de Jean-Claude Dusse qui saute du télésiège dans “Les Bronzés font du Ski” se fait entendre au deuxième couplet avec les premiers couplets qui sonnent un peu comme si Gilles Dor s’était mit à chanter du Metal. Décortiquer avec précision “La Puissance du Pouvoir” serait extrêmement long mais je finirai par dire qu’il avaient apparemment parlé d’un duo Manowar / Johnny il y a quelques années et qu’aujourd’hui on a le résultat de cette fusion de Puissance. Tout ce qu’on demande maintenant c’est Tru Neau Tru Neau Tru neau comme ça, car oui, elle se classe également parmi les favorites du public !

A.N.U.S. : 

Terminons alors cet album dans une ambiance de pleine lune avec une imitation des Inconnus sous les traits d’Indochine, mixé avec du Megadeth.
Serait-ce la fameuse bouse tant attendue ?
En tout cas “Le Pouvoir de la Puissance” se termine avec gloire avec une Outro sortie d’Hunger Games.

Rideau. Tonnerre d’applaudissements.