Chronique – « Birna » – Wardruna

Avec cette approche unique de la musique folklorique nordique, Wardruna va une fois de plus captiver les auditeurs du monde entier. Leurs précédents albums ont su établir une atmosphère immersive, mêlant chants éthérés, percussions puissantes et instruments traditionnels. « Birna » s’annonce comme une nouvelle exploration des racines culturelles scandinaves, tout en intégrant des éléments contemporains. Les chants en vieux norrois, qui ont toujours été une signature de Wardruna, jouent une fois de plus un rôle central, ajoutant une dimension authentique et mystique à l’album.

C’est avec « Hertan » sorti en avril 2024 que le groupe nous introduit à ce nouvel opus. Les fans qui auront non seulement pris le temps de l’écouter ces derniers mois mais d’en faire l’expérience live sauront quelle entrée en puissance ce titre impose, annonciateur d’un  voyage sonore hors du commun.

« Birna », titre éponyme de l’album, introduit le  thème de la relation entre l’Homme et l’ours,  qui sera de nouveau abordé dans le morceau acoustique « Hibjørnen ».

« Ljos til Jord » est selon nous le morceau plus dramatique de l’album, de part les choeurs de femmes sous fond de percussion et la voix particulièrement grave et envoutante d’Einar Selvik. « De la lumière à la terre » va être rappelé un peu plus tard avec « De la terre à la lumière » soit « Jord til Ljos », morceau plus ambiant où Lynda Fay-Hella une fois de plus nous captive par sa voix avec un magnifique Kulning.

Skuggehesten, Tretale et Lyfjaberg sont les morceaux avec une connotation tribale et mystique la plus prononcée, évoquée par un jeu de moraharpa très sombre entrecoupé de chants chuchotés avec force pour l’un et un rythme lent et sombre pour les autres.

Pour conclure cet album de Wardruna est une œuvre magistrale, fidèle à leur héritage musical tout en explorant de nouveaux horizons qui confirme que le groupe est le représentant bien devant tous les autres de la musique folk moderne.