Interview avec Dom, Sandra, Geoffrey, Mike & Samuel du groupe HØLLS !
En attendant la sortie imminente de leur premier album, nous avons eu le privilège d’interviewer Dom, Sandra, Geoffrey, Mike & Samuel du groupe HØLLS.
Bonjour HØLLS. Je commencerai par vous remercier d’avoir accepté ce temps de partage avec Metal Rock Magazine. Comment allez-vous ?
HØLLS : Très bien, merci ! On est enfin prêt(e) à démarrer 2025 qui démarre sur les chapeaux de roues entre notre release party à La Rodia avec Alta Rossa, la sortie de l’album et notre sélection aux Inouïs du Printemps de Bourges. En tout cas, merci à toi de ton intérêt !
HØLLS est une jeune formation. Pouvez-vous vous présenter pour ceux qui ne vous connaissent pas encore ?
Dom : On fait du Post Metal qui joue beaucoup sur les nuances. L’idée est vraiment d’alterner des moments calmes avec des sections plus explosives et de faire monter la tension au sein des morceaux. Pour ce faire, le chant clair comme saturé de Sandra colle parfaitement aux intentions émotionnelles recherchées : la rage, la mélancolie, la tristesse, etc.
Aviez-vous d’autres projets musicaux avant HØLLS ? Comment vous êtes-vous rencontrés ?
Sandra : Je chante depuis six ans environ et j’ai eu quatre groupes, les premiers faisant des reprises et les suivants des compositions. Mon dernier groupe de compos avant HØLLS n’a jamais fait de concert faute de line-up solide. En tout cas, ces expériences n’ont jamais été vaines puisqu’elles m’ont permises de « trouver » ma voix, de prendre confiance en moi et d’apprendre progressivement à screamer pour proposer une voix se rapprochant au maximum de mes influences musicales et des émotions que je souhaite transmettre. Dom, Geoffrey et moi-même nous connaissions depuis longtemps, mais nous n’avions jamais parlé de nos projets musicaux jusqu’aux prémices de HØLLS.
Geoffrey : J’ai eu quelques projets musicaux comme Ghost of New Age qui était plus Rock / Metal, mais rien d’aussi sérieux que HØLLS.
Mike : Pareil, je suis passé par plusieurs projets, allant du Noise à la Pop, mais rien d’aussi abouti que HØLLS. Je joue aussi de la caisse claire dans une troupe de Batucada en parallèle pour le plaisir.
Samuel : Quant à moi, je suis dans plusieurs projets, dont Acabra, une formation Pop / Rock avec qui on vient d’enregistrer notre premier album chez Disvlar Studio.
Dom : Comme tout le monde, j’ai eu de nombreux groupes Rock / Metal. J’ai joué du synthé dans le groupe Rock Alternatif Pan, qui vient d’ailleurs de sortir son deuxième album. Mais je reste avant tout guitariste et j’ai joué dans plusieurs combos Metal ces dernières années (Porno Diva…).
D’où vient le nom du groupe et que signifie-t-il ?
Dom : Lorsque j’ai créé le groupe, ce nom m’est venu naturellement à l’esprit. J’aimais beaucoup comment il sonnait.
Mike : Faites gaffe en Glooglant, c’est aussi le nom d’une entreprise de sauna apparemment ! Je vois d’ici le slogan « HØLLS : du Post Metal chaud dans ton salon ! » Plus sérieusement, j’aime aussi comment ça sonne et le fait qu’il y ait autant de lettres que de membres du groupe.
Créé en 2023 avec le line-up final en octobre de la même année, vous arrivez en ce début d’année 2025 avec votre premier album studio « ILL ». Comment vous sentez-vous ?
Sandra : Cette période est l’accomplissement d’un travail intense avec une implication à tous les niveaux : financiers, temporels, avec une régularité dans le travail et les répétitions. Le nombre de vues sur YouTube pour notre dernier clip est vraiment satisfaisant. Ça fait plaisir à voir et cela témoigne d’un intérêt pour notre univers musical.
Quelles seront les thématiques de l’album ? Son univers ?
Sandra : Les thématiques prédominantes de l’album sont la souffrance psychique et la perte de sens de la vie liée à la déshumanisation de la société. Les morceaux parlent beaucoup de santé mentale, de notre connexion à la nature, d’une immersion dans un monde qui s’écroule. Cela dit, on reste sur une perspective positive, comme l’illustrent les visuels de notre album, où la faune et la flore reprennent doucement leurs droits.
Quel a été son processus de création, de composition ?
Dom : La base est composée avec ma guitare sèche, souvent au calme au bord d’une rivière ou tranquille à la maison. A partir de cette assise acoustique, l’idée est de penser à la retranscription en son saturé et surtout à l’enchainement des titres sur scène. Une fois que j’ai un squelette de morceau, je le fais écouter à Geoffrey et on arrange les parties à deux grats avant de le présenter à la section rythmique pour que l’on structure concrètement le tout. Là, tout peut encore évoluer, rien n’est figé. Sandra pose enfin ses lignes de chant pour que l’ensemble soit le plus cohérent possible, mais là aussi, des changements peuvent intervenir.
Sandra : Pour ma part, je m’inspire de ce que je ressens quand j’écoute la structure musicale créée par les musiciens. Pour ce premier album, j’ai puisé entre autres dans mon besoin de catharsis. J’ai traversé des périodes de vie très compliquées et j’avais besoin de me libérer de certaines chaînes psychiques trop prégnantes, d’exorciser mes démons… La couleur de mon scream et les paroles qui en découlent viennent précisément de ce chemin.
Mike : D’ailleurs, ton scream a beaucoup évolué depuis un an. Même entre nos lives récents et l’album studio, on remarque plein de petites variations, avec des strates plus Death / Black par moment. J’adore !
Quelles sont vos influences ? Avez-vous les mêmes ou venez-vous de courants musicaux différents ?
Geoffrey : Mes influences personnelles sont plutôt larges, mais toujours avec des affinités lorgnant autour de la musique Metal. En tout cas, si je devais définir un top 3, je dirais Amenra, The Ocean et Cult of Luna.
Sandra : Je viens des mêmes courants musicaux que Dom, à savoir des groupes tels qu’Amenra, Converge, Julie Christmas, Obscure Sphinx, Chelsea Wolf, Emma Ruth Rundle, Cult of Luna…
Mike : Pour ma part, je partage certaines influences avec les autres (Julie Christmas, The Ocean…). J‘ai plongé dans le Metal au collège après être passé par le Rock Progressif. J’ai surtout accroché aux groupes Heavy / Power Metal dans un premier temps, Iron Maiden et le jeu de Nicko McBrain m’ayant donné le goût de la batterie dans la foulée. Puis est arrivée la période Death / Black au lycée, avant que je ne m’ouvre à d’autres genres à la fac (Jazz, Funk, HipHop…). Là, je reste toujours avide de découvertes Metal et d’autres sous genres, avec une grosse préférence pour le Post Metal (coucou Junon), le Noise original façon Coilguns, le Prog mélangé à d’autres styles comme l’ont fait avec brio Blood Incantation ou White Ward, etc.
Vous avez également deux clips de disponibles. Etant moi-même un pratiquant de l’urbex, « Thorns » m’a particulièrement interpellé. Auriez-vous une anecdote à nous raconter concernant le tournage ?
Sandra : Bien sûr ! Déjà, il faut s’imaginer un froid extrême puisqu’on a joué par zéro degré le matin la partie « groupe », avant de filmer le reste des plans l’après-midi jusqu’au couché du soleil. D’ailleurs, à un moment, mon personnage décompense en criant très fort. Il fallait montrer son côté « très agité par son mal-être ».
Geoffrey : C’est là qu’à la fin de la prise où Sandra hurle que je me suis penché par la fenêtre. Un couple était littéralement tétanisé en contrebas ! Ils pensaient sûrement qu’un meurtre était en train d’avoir lieu, mais on les a vite rassurés AHAHAH.
Mike : Y’a aussi l’anecdote du drone qui a servi sur plusieurs plans. Nathanaël, le réalisateur du clip, l’a envoyé dans une branche d’arbre sans faire exprès. Ensuite, pendant qu’il vérifiait si tout allait bien, Sandra a malencontreusement marché dessus tandis qu’il était par terre et il a fallu changer une aile en cours de tournage. Heureusement, Nat avait ça en stock.
Au niveau de la prestation scénique, vous avez partagé l’affiche avec des groupes tels que Alta Rossa et Eux. Comment avez-vous été accueillis par le public ?
HØLLS : Incroyablement bien ! On en profite au passage pour remercier une fois de plus Alta Rossa, pour qui nous avons pu ouvrir lors de notre premier concert en mars 2024 et avec qui nous faisons notre release party ce 23 janvier 2025 à La Rodia. Notre concert à La Guerre du Son en juillet dernier reste un grand moment, l’accueil a été fou et la réception du public fabuleuse !
Avec la sortie de l’album, de nouvelles dates vont arriver. Pouvez-vous nous en dire plus ?
HØLL : Avec plaisir ! Un post sur nos réseaux devrait se faire prochainement pour communiquer sur les premières dates de l’année, mais on a déjà presque une dizaine de concerts confirmés entre janvier et mai. On attend des réponses pour plusieurs autres dates, tremplins et festivals estivaux. En tout cas, on cherche à jouer le plus possible pour défendre notre premier album, donc si vous êtes programmateur.rice, n’hésitez pas à nous faire signe si vous lisez ces lignes ! 🙂
Comme il est de coutume à chaque changement d’année de souhaiter les vœux, permettez-moi de vous souhaiter, au nom de la rédaction de Metal Rock Magazine, le meilleur pour chacun d’entre vous et que votre album brille dans les sorties 2025. Merci d’avoir pris le temps de répondre à mes questions. Je vous laisse le mot de la fin.
Sandra : Merci à toi pour ton temps et j’en profite également pour exprimer ma gratitude envers toutes les personnes, salles, associations et ami(e)s qui nous ont fait confiance et nous ont donné notre chance pour nous produire sur scène.
Mike : Encore merci pour ton taf et ta curiosité et longue vie à Metal Rock Magazine ! Moi, qui pige dans la presse vidéoludique depuis des années, je sais à quel point c’est compliqué de tenir un magazine / un site spécialisé, donc bon courage et plein de bonnes ondes pour 2025 !